Cette année encore, les Fléronnais ont commémoré la fin de la 2ème guerre mondiale et la victoire de la Démocratie.
La journée a débuté par une messe à l’église Saint Denis. Elle s’est poursuive par un parcours de la mémoire. Un dépôt de fleurs, accompagné de la sonnerie « Aux Champs » et de la Brabançonne, s’est déroulé à différents endroits : au Fort, au cimetière, au monument aux Américains, au monument du parc communal.
Le Bourgmestre, les membres du Collège et du Conseil communal, accompagnés des citoyens présents, se sont rendus à la salle communale où ils étaient attendus par les enfants des écoles. Chaque école avait visité les « Territoires de la Mémoire » à Liège pour préparer leur participation à cette journée. Les enfants de 5ème primaire ont réalisé une présentation pour exprimer leur ressenti et leurs espoirs. L’avant-midi s’est clôturée par le verre de l’amitié.
Pourquoi le 8 mai n’est-il plus un jour férié, alors que le 11 novembre l’est toujours ?
C’est le 8 mai 1945 que la reddition de l’Allemagne a été officiellement signée. En Belgique, la date du 8 mai est toujours restée dans l’ombre de celle du 11 novembre parce que la date du 8 mai 1945 n’a pas de lien direct avec les événements qui se sont déroulés en Belgique. Notre pays a été libéré bien plus tôt, en septembre 1944, puis il y eut encore la bataille des Ardennes à l’hiver 1944. D’ailleurs, tous les pays ne fêtent pas la fin de la guerre le même jour ! Au Pays-Bas, elle est fêtée le 5 mai, par exemple. De plus, il ne faut pas oublier que la guerre a encore continué en Asie durant près de quatre mois. La Seconde Guerre mondiale a donc véritablement pris fin avec la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945.
En fait, le 8 mai n’a jamais été officiellement un jour férié généralisé en Belgique. Il l’a seulement été dans les écoles et les administrations. Mais il a été supprimé il y a plusieurs années. Aujourd’hui, les défilés d’associations patriotiques ont plutôt lieu le 11 novembre, ou lors des fêtes de la Libération. Cependant, la date du 8 mai a beaucoup sens pour fêter la fin de la 2ème guerre mondiale. Il s’agit d’une date marquante commune de la mémoire européenne.
Qu’est-ce que la journée internationale de la démocratie ?
Lors de cette journée, on fête la victoire ultime de la démocratie et de ses valeurs contre le racisme. Le choix de la date du 15 septembre pour célébrer cette journée a été effectué par l’Organisation des Nations Unies et correspond à l’adoption, en septembre 1997, de la Déclaration universelle sur la démocratie. Cette Déclaration pose les principes constitutifs d’une démocratie et définit les caractéristiques et les fonctions d’un gouvernement démocratique. A Fléron, la journée de la démocratie prend place le 8 mai car elle est couplée au parcours de commémoration de la fin de la 2ème guerre mondiale.
« Le courage est mis à l’épreuve quand on est dans la minorité, la tolérance est mise à l’épreuve quand on est dans la majorité ».
Qu’est-ce que les « Territoires de la Mémoire » ?
Les « Territoires de la Mémoire asbl » sont un centre d’Éducation à la Résistance et à la Citoyenneté qui s’oppose à tous les extrémismes et à la montée des idées d’extrême droite en particulier.
Si l’Europe et notre pays ne sont pas à l’abri, en Wallonie, l’extrême droite est encore combattue efficacement et le cordon sanitaire est maintenu. Mais une vigilance de tous les instants reste indispensable car les formations et les partis extrémistes modernisent leur communication, dissimulent leurs intentions sous des slogans réducteurs et des simplifications mensongères. Ils pourraient acquérir ainsi une nouvelle respectabilité.
La Commune de Fléron, comme 192 autres communes de Wallonie, adhère à ce réseau pour donner un signal fort et sans ambiguïté à la population. Le but est de renforcer le cordon sanitaire pour résister aux idées qui menacent nos libertés. C’est la responsabilité de tous ceux qui veulent préserver le vivre ensemble, la paix et les valeurs démocratiques.
Pour résister aux dangers et à la propagation des idées d’extrême droite, il est indispensable de transmettre les valeurs démocratiques aux jeunes générations.
André LIEGEOIS est né en mai 1925 au Congo. Son père était Lieutenant de l’armée belge.
En mai 1930, André LIEGEOIS a 5 ans quand il découvre la Belgique. Son père retourne en Afrique et son fils va découvrir la région de Liège où il fera ses études au pensionnat de Visé.
Le 10 mai 1940, le directeur nerveux et ému annonce aux pensionnaires que les armées allemandes sont entrées en Belgique.
Le père d’André LIEGEOIS a été nommé Major. Après avoir fait ses adieux à sa famille, il rejoint son un15 ans qui va côtoyer la réalité de la guerre.
En mai 1944, André LIEGEOIS a 19 ans. Il choisit de rejoindre clandestinement l’Angleterre pour s’engager dans les Forces belges.
En août 1944, la 1ère Brigade Belge, mieux connue comme étant la Brigade Piron, débarque en Normandie. Les belges vont libérer la côte, d’Arromanches au Havre en passant par Deauville, Trouville, Honfleur et d’autres stations côtières bien connues.
Libérés par les « p’tits belges », l’accueil de la population française est enthousiaste. La Seine franchie, la Brigade fera route vers Bruxelles pour libérer la capitale aux côtés des Anglais. Nous sommes fin août 1944.
Début septembre 44, la Brigade Piron libère le nord du Limbourg belge et pousse jusqu’en Hollande lorsque se déclenche l’opération « Market Garden » (un pont trop loin).
La Brigade belge va poursuivre ses opérations dans le secteur anglais du front de Hollande jusqu’à la reddition des Allemands le 8 mai 1945.
Combattant du devoir, André LIEGEOIS rentre au pays, s’y marie, et y fait carrière.
Aujourd’hui, retraité actif de 92 ans, André LIEGEOIS est trésorier honoraire de l’association « Indian Head » qui conserve le souvenir et la mémoire des combattants américains qui nous ont libérés.
ité. Il perdra la vie sur la Lys le 27 mai.
La population reflue vers la côte belge puis c’est l’exode vers la France. Nous sommes le 12 mai 1940, le petit garçon est devenu un adolescent de