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Invitation à la commémoration de l’Armistice
Le Collège communal a le plaisir de vous inviter aux cérémonies de commémoration de l’Armistice, le samedi 11 novembre prochain. Veuillez trouver ci-dessous le programme de la matinée :
9h00 : Départ en autocar de la Maison communale pour la messe
9h15 : Messe pour la Paix à l’Eglise Saint-Denis par Monsieur le doyen Jean LIEVENS
10h00 : Départ en autocar de l’Eglise Saint-Denis et retour à la maison communale
10h15 : Départ en autocar de la Maison communale pour le parcours commémoratif
10h30 : Cérémonie aux plaques commémoratives de Magnée, rue du Village, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
10h40 : Cérémonie au monument de Soxhluse, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
10h50 : Cérémonie aux plaques commémoratives de l’école de Bouny-Romsée, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
11h00 : Cérémonie au monument de Sainte-Barbe à Romsée, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
11h10 : Cérémonie au monument de Retinne, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
11h25 : Cérémonie aux plaques commémoratives du Parc communal, rue François Lapierre, Brabançonne, sonnerie « Aux champs » et dépôt de fleurs
11h40 : Discours du Bourgmestre suivi du verre de l’amitié dans la salle du Conseil communal
Contact : Service Communication Tél 04 355 91 07

11 novembre 1918, la fin de la Grande Guerre

Sources : Internet Wikipédia, Vikidia

La défaite inéluctable de l’Allemagne

Eté 1918. Si le traité de Brest-Litovsk a permis à l’Allemagne, en provoquant la reddition de la Russie, de concentrer son armée sur le front de l’Ouest, les offensives allemandes de juin et juillet 1918 ont été un échec Dès juillet 1918, les Allemands ont compris qu’ils n’avaient plus aucun espoir d’arracher la victoire. Les troupes américaines, fortes de quatre millions d’hommes, arrivent en renfort des Anglais, des Français et des Belges.

Le 3 octobre, l’empereur Guillaume II nomme à la chancellerie (la direction du gouvernement) le prince Max de Bade. Il espère que cet homme modéré saura obtenir des conditions de paix convenables de la part des Alliés. Cela devient urgent car l’Allemagne bascule dans l’anarchie et la guerre civile cependant que ses alliés cessent les combats et signent l’un après l’autre des armistices.

Dès le début de l’automne, les armistices des fronts orientaux (le 29 septembre 1918 pour la Bulgarie ; le 30 octobre 1918 pour l’empire ottoman et le 3 novembre pour l’Autriche-Hongrie), bien que moins connus que celui du 11 novembre à Rethondes, auront de lourdes conséquences. Ils contribuent à la défaite de l’Allemagne et provoquent la chute de trois Empires. Sans parler de la zizanie qu’ils créent entre nations vaincues, victorieuses (comme les Tchèques, Serbes, Roumains, Polonais) et celles qui, s’étant ralliées trop tard aux vainqueurs, ne bénéficient pas de l’indépendance (Ukrainiens, Slovaques…). Les armistices orientaux créent de toute façon une « brèche » que l’Allemagne ne sera pas en mesure de colmater. En octobre, Ludendorff démissionne et des mutineries éclatent outre-Rhin. En parallèle, le président américain Wilson est chargé de prendre en main le retour de la paix, dans la même veine que les 14 points qu’il avait proposés en janvier dans un discours choc. Des notes sont échangées avec les Allemands sur les modalités.

Le 5 novembre, une demande officielle d’armistice de l’état-major allemand parvient à la France sous forme de message morse. La date historique est finalement fixée six jours plus tard. La fin de la guerre sera actée dans un wagon stationné non loin du front et du quartier général allié.

Le 9 novembre au matin, le prince Max de Bade téléphone à l’empereur, à Spa. « Votre abdication est devenue nécessaire pour sauver l’Allemagne de la guerre civile », lui dit-il. Guillaume II s’y résout et part en exil.

Un armistice mal accepté

Les militaires s’étant défaussés, c’est à un civil, Matthias Erzberger, que revient la pénible tâche de négocier l’armistice. En France, la demande d’armistice fait débat. Le président de la République Raymond Poincaré et le général Philippe Pétain voudraient profiter de l’avantage militaire pour chasser les Allemands de Belgique, envahir l’Allemagne elle-même et signifier à celle-ci l’étendue de sa défaite.

Mais le généralissime des troupes alliées, Ferdinand Foch, et le chef du gouvernement, Georges Clemenceau, ne croient pas l’armée française capable de se battre encore longtemps et souhaitent en finir au plus vite.

Le 11 novembre 1918 à 5h15 du matin, le texte est signé dans le « Wagon de l’Armistice », ou plus exactement « la voiture 2419D » de la Compagnie des wagons-lits. Cette voiture de chemin de fer, réquisitionnée par l’armée en septembre 1918 et transformée en bureau, stationnait dans un lieu isolé mais néanmoins pas trop loin de la gare de Rethondes : une clairière de la forêt de Compiègne (Oise). Les journalistes en sont alors soigneusement tenus à l’écart. Le maréchal Foch, généralissime des armées alliées et le général Weygand y reçoivent une délégation allemande envoyée par la toute récente république de Weimar. En face, un autre train sert à accueillir les « hôtes » germaniques. Autrement dit les parlementaires allemands qui viennent implorer l’armistice. D’après le Général Weygand, chef d’Etat-major du maréchal Foch qui avait choisi le lieu : « Maintes fois pendant la guerre, il avait établi dans son train son poste de commandement. C’est à son poste de commandement que les parlementaires viendraient donc se présenter à lui. La solitude du lieu assurera le calme, le silence, l’isolement, le respect de l’adversaire… ».

L’Armistice de 1918 n’est, cela dit, pas une capitulation en tant que telle. Les Allemands se voient soumettre des « conditions » sans aucune marge de négociation :

  • La remise d’une grande partie de leur armement, de leur aviation et de leur flotte de guerre ainsi que de leur matériel de transport

  • L’évacuation de tous les territoires occupés, Alsace-Lorraine comprise.

  • Leur armée est sommée d’évacuer sous 30 jours la rive gauche du Rhin

  • La démilitarisation, sur la rive droite du Rhin, d’une zone de 10 kilomètres qui va de la frontière hollandaise à la frontière suisse. Ce qui permet aux Alliés de conserver trois « têtes de pont », Mayence, Coblence et Cologne (les principaux points de passage du Rhin) pour empêcher une reprise de la lutte par l’Allemagne.

L’armistice est conclu pour 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au traité de paix du 28 juin 1919.

28 juin 1919 : le Traité de Versailles

L’Armistice de 1918 mettant fin aux hostilités, il fallait encore mettre fin à la guerre. La signature du Traité de Versailles a lieu le 28 juin 1919… à Versailles. Il condamne lourdement l’Allemagne. « Diktat » sera le terme employé pour désigner ce Traité imposé aux Allemands sans négociations par les vainqueurs de la Première guerre mondiale. Ce traité mettant fin à la Première Guerre mondiale est signé dans la galerie des Glaces du château de Versailles, entre l’Allemagne et les Alliés. Il a été préparé par les vainqueurs, le Français Clémenceau, le Britannique Lloyd George, l’Italien Orlando et l’Américain Wilson. Il impose notamment à l’Allemagne, la restitution de l’Alsace-Lorraine, la création du « couloir de Dantzig » donnant à la Pologne un accès à la mer, la limitation du potentiel militaire et le versement de 20 milliards de marks-or. En Allemagne, ce « diktat » sera donc vécu comme une humiliation et fera naître un sentiment de revanche.

L’amertume des vaincus

La demande d’armistice étant venue des représentants civils et non militaires de l’Allemagne, ces derniers échappent à l’infamie de la défaite. À Berlin, les représentants de la jeune République accueillent les combattants en ces termes : « Soldats qui revenez invaincus ».

Dans les mois qui suivent l’armistice, les généraux Ludendorff et Hindenburg attribuent avec aplomb la défaite militaire à un « coup de poignard dans le dos » de la part des politiciens et des bourgeois cosmopolites. L’expression est reprise avec ferveur par les Allemands meurtris et humiliés. Elle va faire le lit des partis ultranationalistes, dont le parti nazi qui emmènera le Monde dans une nouvelle guerre en 1940.

Le 11 novembre, un jour férié pas comme les autres

La commémoration de l’Armistice – autrement dit de la fin d’une Grande Guerre qui devait être la « Der des Ders » – prendra par la suite une place importante dans notre vie nationale. Des plaques commémoratives sont installées dans les lieux publics, souvent dans les cimetières et sur les façades des Maisons Communales. Des gerbes sont déposées chaque année, quelques jours après la Toussaint, fait du hasard, au pied des monuments aux morts de chaque commune. Avec la disparition des derniers combattants de la Grande Guerre, le 11 novembre est devenu « la journée du Souvenir » non seulement pour commémorer la Grande Guerre mais aussi celles qui, malheureusement, ont suivi…